J'ai une mission

Dominik Vallet

Illustrée par Olivier Schramm

Illustration Olivier Schramm

1

Schplok !

- J'ai une mission...

Tels furent les premiers mots de l'homme qui venait d'apparaitre. Il déplia son corps avec souplesse, il avait l'habitude de ces missions. Autour de lui, le monde était coloré, trop peut-être. Il s'élança en direction du nord.

Comment savait-il que c'était le nord ? Là n'était pas l'important. Il avait une mission, et il ne faillirait pas.

Sssiiiippp !

Une flèche lui frôla la jambe droite, seule sa vitesse le sauva d'une mort certaine. Ils ne badinaient pas avec les armes. D'autres viendraient qui seraient encore plus redoutables.

Trois couloirs devant lui : lequel choisir ?

Suivant son intuition et sans hésiter, il prit celui de droite. Deux mètres plus loin, il ressentit le rayonnement de la cellule photo-électrique. Tel un fauve, il bondit en avant, évitant d'extrème justesse le rayon laser qui lui était destiné. Une herse s'abattit sur lui. D'un roulé-boulé, il évita la mort une fois encore.

Bang ! Bang !

Il n'avait pas vu les deux samouraïs, un luger à la main... Ils ne l'avaient pas raté.

2

Schplok !

- J'ai une mission... Je ne me ferai pas tuer, j'ai de l'expérience, moi.

Tels furent les premiers mots de l'homme qui venait d'apparaitre. Il déplia son corps avec souplesse, il avait l'habitude de ces missions. Autour de lui, le monde était coloré, trop peut-être. Il s'élança en direction du nord.

Comment savait-il que c'était le nord ? Là n'était pas l'important. Il avait une mission, et il ne faillirait pas.

Sssiiiippp !

Une flèche lui frôla la jambe droite, seule sa vitesse le sauva d'une mort certaine. Ils ne badinaient pas avec les armes. D'autres viendraient qui seraient encore plus redoutables.

Trois couloirs devant lui : lequel choisir ?

Suivant son intuition et sans hésiter, il prit celui de droite. Deux mètres plus loin, une trappe s'ouvrit sous ses pieds. La chute, interminable. Des pieux acérés apparurent. Désespérément, l'homme s'accrocha aux aspérités de la paroi. Bandant ses muscles, il réussit à ses hisser jusqu'à une corniche d'où partait un autre couloir.

Des aboiements ! Trois chiens lancés à ses trousses, un air féroce accroché à la gueule. D'un coup de neutralisateur, l'homme en tua un mais les deux molosses restant se rapprochèrent dangereusement. Soudain, une herse s'abattit bruyamment.

D'un roulé-boulé, il évita la mort une fois encore.

Bang ! Bang !

Il avait vu les deux samouraïs, un luger à la main... Leur coup n'avait pas porté, il s'y attendait. Les samouraïs, trop confiants, n'avaient pas remarqué qu'il avait déjà sorti son neutralisateur. Il ne les avait pas manqués. Son neutralisateur ? Bien sûr, celui de son prédécesseur...

L'eau monte dans la salle.

- Ils m'ont déjà retrouvé pense-t-il. Les salauds !

L'homme plongea. Nageant sous l'onde à la recherche du trou d'aération qu'il avait remarqué un instant auparavant.

- Ca y est, il est là !

Se jetant dans le petit conduit à contre courant, l'homme parvient à sortir du piège aquatique.

Une plage, un CRS maître-nageur lui tend la main pour le relever. Il en a bien besoin, après tous ces efforts...

- L'enfoiré, il a une matraque...

3

Schplok !

- J'ai une mission... Je ne me ferai pas tuer, j'ai de l'expérience, moi. Se faire abattre par un maître-nageur ! Il n'était pas très fort celui d'avant !

Tels furent les premiers mots de l'homme qui venait d'apparaitre. Il déplia son corps avec souplesse, il avait l'habitude de ces missions. Autour de lui, le monde était coloré, trop peut-être. Il s'élança en direction du nord.

Comment savait-il que c'était le nord ? Là n'était pas l'important. Il avait une mission, et il ne faillirait pas.

Sssiiiippp !

Une flèche lui frôla la jambe droite, seule sa vitesse le sauva d'une mort certaine. Ils ne badinaient pas avec les armes. D'autres viendraient qui seraient encore plus redoutables.

Trois couloirs devant lui : lequel choisir ?

Suivant son intuition et sans hésiter, il prit celui du milieu. Deux mètres plus loin, un mexicain lui sauta sur le grappin, une mandoline à la main. La mandoline était bourrée d'explosifs.

Comment le savait-il ?

L'homme assena un coup de poignard à l'abdomen de son assaillant. Dans un râle d'agonie, celui-ci s'écroula lourdement. prudemment, le vainqueur reprit sa marche. Une herse s'abattit sur lui.

D'un roulé-boulé, il évita la mort une fois encore.

Bang ! Bang !

Il avait vu les deux samouraïs, un luger à la main... Leur coup n'avait pas porté, il s'y attendait. Les samouraïs, trop confiants n'avaient pas remarqué qu'il avait déjà sorti son neutralisateur. Il ne les avait pas manqués. Son neutralisateur ?

- Il est normal que je sois armé pour remplir ma mission !

L'eau montait dans la salle.

- Ils m'ont déjà retrouvé, les salauds !

L'homme plongea. Nageant sous l'onde à la recherche du trou d'aération qu'il avait remarqué un instant auparavant.

- Ca y est, il est là !

Se jetant dans le petit conduit à contre courant, l'homme parvint à sortir du piège aquatique.

Une plage, un CRS maître-nageur lui tendit la main pour le relever.

- Salopard !

Dans un effort quasi surhumain, l'homme se releva seul et flanqua son poing dans le bas ventre du CRS. Il se remit à courir en direction du nord. Pourquoi le nord ? La mission, bien sûr !

Tous les membres de son corps tendus dans le seul but de couronner sa mission de succès, l'homme revêtait une beauté à la limite du surnaturel.

Brusquement, la falaise s'affaissa, d'un bloc. Mais l'homme, méfiant, avait gardé suffisamment de distance. Du moins, le croyait-il car une grosse pierre lui atteignit le bras gauche, lui faisant lâcher son neutralisateur.

- Merde !

Sans son arme à longue portée, l'homme se savait diminué. Toutefois, il ne songea pas un seul instant à se détourner de son objectif. Quel était-il d'ailleurs ? Il ne le savait pas mais son instinct le poussait encore et toujours vers le point final de sa mission.

Il se précipita dans un canyon. L'endroit révé pour une embuscade, pensa-t-il. Mais c'était également le seul chemin praticable. Une série de coups de feu retentit. Un apache de type négroïde tentait de l'atteindre avec une vieille pétoire.

- Pas terrible, ils se fatiguent.

D'un geste presque nonchalant, il lança son coutelas qui fendit l'air avant d'entamer la veine jugulaire de l'indien. Ce dernier s'effondra dans un fracas de poussière.

La fin du canyon, la plaine qui s'étendait à perte de vue. Le nord pour seul guide, la mission ayant toujours raison.

Un avion arrivait ! Un antique piper ! L'avion passa en rase-motte et décocha une salve de mitrailleuse.

L'homme ne dut qu'à ses réflexes et à la providence d'un fossé tout proche d'éviter la mort qui lui semblait promise. Etendu de tout son long, il attendait le retour du piper...

Il ne se fit pas attendre. Volant à un mètre du sol à peine, le coucou cherchait visiblement sa proie. Lorsqu'il survola l'endroit, il ne vit pas l'homme car celui-ci profitait de la portion d'ombre du fossé pour demeurer invisible. Au passage du piper, l'homme détendit son corps de félin et s'agrippa au train d'atterrissage de l'appareil. Puis il se mit en devoir d'escalader la paroi pour atteindre la porte. Ceci réalisé, il l'ouvrit devant les yeux effarés du pilote. Pénétrant dans le cockpit, il se jeta sur son adversaire et l'étrangla. Le jésuite en soutane ne se défendit même pas.

Une fois le manche entre les mains, l'homme se rendit compte avec horreur qu'il ne savait pas piloter !

- Ma mission, j'ai échoué...

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© Hors Service le 24/06/99